19.10.2012
Ca commence à marcher: toutes les personnes rencontrées aujourd'hui se prononcent contre les nouveaux rythmes scolaires.
Mais il faut mobiliser et faire signer la pétition, et s'organiser pour que les enfants n'aillent pas à l'école le mercredi 13.11, et porter les gilets jaunes quand on va chercher les enfants à l'école. et...et...
Bon courage à toutes et à tous.
JFP
Je suis le papa de 2 enfants scolarisés en CP et CE2. (RPI de St Simon de Bordes -17)
Après mûre réflexion, j'ai décidé de rejoindre les très nombreux parents, enseignants, élus qui se prononcent contre la mise en place de la "réforme des rythmes scolaires".
Nous habitons une petite commune du sud de la Charente Maritime et la mise en place des nouveaux rythmes est reportée pour la rentrée 2014 -2015. Cela va très vite arriver. Or, rien ne bouge, la première rencontre Enseignants, parents, élus, Sivos (pour cause de RPI) n'a absolument pas répondu aux légitimes questions des familles. Seules les enseignantes ont pu produire un planning prévisionnel, elles et uniquement elles se sont souciées d'essayer d'harmoniser au mieux en fonction des contraintes qui leur sont imposées. En l'occurence, le planning est établi en fonction des horaires des bus de transport scolaire, le Conseil Général ayant déjà averti que les horaires de passage des bus ne pouvaient être modifiés. C'est donc l'école qui dépend d'horaires de car et non l'inverse. On commence à marcher sur la tête... Et il me semble que nous n'avons pas fini.
La trouvaille du ministre: inventer les TAP: "Temps d'Activité Périscolaire" qui doivent donner accès à tous les enfants à des activités de loisirs "de qualité" risquent fort de se rééduire à du "Temps A Perdre". En effet, ces activités sont à organiser par les mairies sur des budgets fantômes, dans le cadre de l'école au sens large, tout en étant facultatives??? ce qui veut dire que la plupart des écoliers qui ne pourront pas être récupérés par les parents vont au moins se fader 2 heures de garderie supplémentaires par semaine. "On va faire appel à des bénévoles" entend-on de-ci de-là. sauf que "bénévole", ça veut dire "celui qui veut bien" et si,en plein milieu d'année, "celui qui veut bien" devient "celui qui ne veut plus trop" ou "celui qui ne veut plus du tout", ça nous donnera quoi?
Trouver des animateurs forcément mal payés (même sans le BAFA, tout est possible dans la réforme) pour 3 à 4 heures par semaine sans projet cohérent car pas de temps dédié pour y réfléchir avec des groupes d'enfants qu'ils n'auront pas l'habitude de gérer. En moins d'un mois, tout le monde sera en arrêt maladie et les enfants en cours de récré, faute de locaux assez spacieux pour les accueillir tous et sous la surveillance de qui me direz-vous et bien sous la surveillance de nouveaux bénévoles qui, dans ces conditions-là ne tarderont pas eux-aussi à jeter l'éponge rapidement. C'est-ce qui se produit déjà dans certaines villes qui ont souhaiteé tenter l'expérience dès la rentrée 2013-2014.
Tout se passe dans la plus profonde désorganisation parce que ce projet de modification des rythmes scolaires fait appel à beaucoup plus que la simple gestion d'horaires. La réflexion sur ce que devrait être l'enseignement pour être efficace et utile ne peut faire l'impasse sur une réflexion beaucoup plus globale sur l'organisation de la société d'une part et sur les missions fondamentales dévolues à l'école en regard des moyens financiers et humains sans lesquels toute réforme aussi ambitieuse soit-elle ne sera au mieux qu'un voeux pieux, au pire, un échec lamentable.
Afin de préserver Monsieur le Ministre PEILLON de subir cet échec, j'invite tous ceux qui se sentent concernés par le sujet à se servir de ce blog pour échanger des idées. Et si la mobilisation devient forte, pourquoi ne pas penser à un collectif...
